Vous avez un bien immobilier à vendre ou un investissement prévu à Paris ? Découvrez le niveau actuel du marché foncier de la capitale et les perspectives à venir sur le court terme.
Les prix de l’immobilier parisien : un plateau atteint ?
Le prix de l’immobilier à Paris est réputé pour ne pas connaître la crise. Au cours des années précédentes, quelques facteurs externes ont certes impacté le niveau de la demande de biens. Citons notamment la crise des subprimes et la pandémie mondiale de la Covid-19. Mais cela a juste fait marquer le pas à la progression continue de la courbe des prix. C’est ce que l’on constate à la suite de la crise sanitaire. Alors que les prix grimpaient en moyenne de 8,2 % par an, ils atteignent désormais environ 6,2 % de hausse. (Source : Notaires du Grand Paris.) Le prix du mètre carré parisien flirte allègrement avec les 11 000 € pour l’immobilier ancien. Cette relative stagnation n’est probablement qu’une conséquence du net ralentissement subi par l’économie mondiale en 2020.
Un marché immobilier à Paris relativement cher
Malgré ce petit ralentissement, le marché immobilier parisien demeure à des niveaux élevés. Un placement dans la pierre de la capitale est cher. Toutes choses égales par ailleurs, un investissement immobilier à Toulon ou à Saint-Étienne coûte moins cher qu’à paris. La raison est celle du marché. La demande de biens à Paris demeure soutenue et se situe à des niveaux supérieurs à l’offre disponible. Et ce n’est pas près de changer du fait de la portion congrue de construction de logements neufs. Il ne peut donc mécaniquement pas y avoir de baisse significative des prix de l’immobilier à Paris, quelles que soient les circonstances.
Une disparité des prix entre les arrondissements de la capitale
Le prix de l’immobilier ancien dans la capitale se situe aux environs de 11 000 €/m². Mais il s’agit d’une moyenne. L’on note des disparités de prix d’un arrondissement à l’autre et quelquefois même au sein d’un même arrondissement. C’est pourquoi il est plutôt recommandé de raisonner par quartier. Si vous voulez investir dans l’immobilier à Paris, vous trouverez les meilleurs prix vers le Pont-de-Flandres.
Dans ce quartier du XIXe arrondissement, la décote est d’environ 25 %. À l’inverse, l’on constate une flambée des prix dans le centre de Paris et notamment le quartier de Saint-Germain-des-Prés. La surcote y est de 30 % par rapport au prix moyen de la capitale. Non loin de là dans le VIe arrondissement, le quartier du Luxembourg affiche un mètre carré culminant à plus de 17 500 €. (sources : Notaires du Grand Paris).
Quels sont les types de biens les plus échangés à Paris ?
La disparité est également notable en fonction de la nature de l’appartement. Dans un même quartier, voire un même immeuble, un grand appartement familial de cinq pièces sera proportionnellement moins cher. Notamment si vous le comparez avec le prix au m² d’un T2. C’est en effet là encore la loi du marché qui détermine les prix. La demande pour un T1 à Paris est d’environ 23 % alors que l’offre ne se situe qu’à 15 %. La différence est encore plus accentuée en ce qui concerne les deux-pièces. Ce sont d’ailleurs les appartements les plus demandés à raison de 34 %, tandis que l’offre n’est que de 24 %.
Le marché du trois-pièces est presque à l’équilibre avec 25 % des demandes et 23 % des offres de biens en vente. Et la courbe s’inverse à partir de la quatrième pièce (généralement une troisième chambre à coucher). La demande d’une telle surface se situe à 13 %, avec une offre supérieure équivalente à 16 %. Enfin l’écart s’amplifie au niveau des cinq-pièces : seuls 5 % des acheteurs sont intéressés par ce type de bien, alors que 23 % des vendeurs en ont à céder.
L’explication de tels écarts est simple et spécifique à Paris. Les grandes familles susceptibles d’occuper un grand appartement préfèrent investir dans l’immobilier à Avignon plutôt qu’à Paris. Par ailleurs, la capitale est aussi une ville aux grands pôles universitaires. Elle attire donc de nombreux étudiants qui sont en quête de petites surfaces. Le constat est identique en ce qui concerne les jeunes actifs, les familles mono-parentales ou les retraités.
Le marché de l’immobilier à paris demeure soutenu et en progression continue sur le moyen et long terme. De multiples raisons expliquent la force relative de la demande par rapport au niveau de l’offre. Des constructions neuves insuffisantes. La réduction du taux d’apport personnel requis par les établissements de crédit. L’allongement de la durée des emprunts. Des taux d’intérêt qui demeurent historiquement bas. La gentrification de nombreux quartiers populaires. Et pour finir, l’attractivité de la Ville Lumière aux yeux du monde, avec la présence de nombreux investisseurs étrangers. Ces derniers comparant les prix du m² parisien avec celui des autres capitales, considèrent encore que Paris n’est pas cher.